Les faits


Les méthodes des éleveurs sont toujours aussi cruelles. Tous les jours, dans des fermes d’élevage, des centaines de milliers d’animaux sont torturés et tués au nom de la mode.

Chaque col ou garniture en fourrure véritable, même petite, symbolise la vie brève d’un animal, une vie de souffrance, de supplices et de privations dans de petites cages métalliques crasseuses. Les éleveurs brisent la nuque des renards, des visons, des lapins, mais aussi des chiens et des chats à coups de barres de fer, les étranglent au moyen de collets, leur brûlent les organes internes en leur lançant une décharge électrique dans l’anus ou les gazent, leur infligeant d’atroces souffrances.

Le secteur des fourrures fait volontiers la publicité de ses produits en vantant leurs qualités écologiques et naturelles. Or la fourrure n’est «naturelle» que si elle appartient à un animal né avec. Dès qu’il est tué et dépecé, la fourrure est traitée au moyen d’un bouillon chimique toxique afin de détruire les bactéries saprogènes de la peau crue et de protéger le pelage de la dégradation.

La production de fourrure est nocive pour l’environnement: les produits chimiques doivent être éliminés, un traitement qui, dans des pays comme la Chine, n’est, la plupart du temps, pas effectué dans les règles de l’art. Souvent, bon nombre de ces substances finissent dans les cours d’eau les plus proches, ce qui met à leur tour d’autres animaux en danger, tels que le dauphin d’eau douce, menacé d’extinction, et les hommes.

Les faits


Les prescriptions légales touchant les animaux à fourrure présentent de grandes différences. De manière générale, la plupart des animaux à fourrure pâtissent d’une protection très insuffisante, voire absente.

Fin 2012, le Conseil fédéral a adopté une nouvelle ordonnance sur la déclaration de fourrures et de produits dérivés. Depuis le mois de mars 2013, les magasins qui vendent des articles en fourrure sont légalement tenus de déclarer les peaux. Ils bénéficient d’une période transitoire d’un an. 

L’espèce animale, l’origine des peaux et le mode d’obtention doivent être indiqués. S’il est impossible d’identifier le pays d’origine, il faut indiquer la zone géographique la plus réduite possible, dont l’animal est originaire. Si le mode d’obtention est inconnu, il faut alors indiquer «Peut provenir du piégeage, de la chasse sans piégeage ou de tout mode d’élevage possible, en particulier de l’élevage en cage».

Les contrôles sont du ressort de l’Office vétérinaire fédéral.

Le 1er mars 2013, le Conseil fédéral a mis en vigueur la nouvelle ordonnance, assortie d’une période de transition d’un an. Ce nouveau règlement a été inspiré par une motion déposée par la Conseillère nationale Tiana Angelina Moser. En 2011, le Conseil des États  a refusé l’interdiction totale d’importation des fourrures d’animaux ayant subi de mauvais traitements (initiative parlementaire de Pascale Bruderer Wyss). 

Les faits


En 1999, le Parlement européen a voté une recommandation pour les animaux à fourrures élevés dans des fermes. Les défenseurs des animaux la jugent toutefois totalement insuffisante puisqu’elle accepte l’élevage en cage dans des espaces extrêmement réduits. Elle tolère même les sols grillagés et le manque d’espaces d’escalade, de fossés et de baignade. 

Certains pays européens montrent l’exemple et protègent les animaux à fourrure en instaurant des réglementations nationales:

  • l’Autriche et la Grande-Bretagne ont légalement interdit les fermes d’élevage d'animaux à fourrure;
  • la Bulgarie a interdit la production ainsi que l’importation et l’exportation de fourrures (de peaux et non de produits);
  • la loi suisse de protection des animaux impose des standards en vigueur dans les zoos pour l’élevage d’animaux sauvages tels que les visons et les renards. Ces exigences sont si élevées que la Suisse ne compte plus, depuis longtemps, de fermes d’élevage d’animaux à fourrure;
  • aux Pays-Bas, l’élevage des renards et des chinchillas pour leur fourrure est interdit. Les fermes à visons seront prohibées à compter de 2024.

Dans l’UE comme en Suisse, le commerce des peaux de chiens et de chats est interdit.

En outre, l’UE proscrit l’importation et le commerce des peaux de phoque.

En Chine en revanche, le plus grand pays producteur de peaux au monde, il n’existe absolument aucune loi sur la protection des animaux. 

Chien sur un marché chinois - prochainement sur votre vêtement ?